TWISTED SISTER: Metal Down (2016)

L’événement du dernier Hellfest, hormis les adieux de Black Sabbath le dimanche, c'était bien évidemment ceux de Twisted Sister la veille. Le groupe de Dee Snider avait annoncé que la disparition d'AJ Pero en 2015 signifiait la fin du groupe new yorkais. Ce fut donc avec une petite larme à l'oeil que les fans sont venus à Clisson assister à l'un des deux derniers concerts dans l'hexagone de Twisted "fuckin'" Sister, 40 ans après sa formation... C'est à Mike Portnoy, qu'on ne présente plus, que revient la lourde tâche de tenir les baguettes à la demande paraît-il de AJ Pero lui même qui avait anticipé sa disparition éventuelle ! Le batteur, ex-Dream Theater entre autres, s'en sort évidemment très bien et forme avec Mark "The Animal" Mendoza une section rythmique d'acier. Jay Jay French et Eddie Ojeda n'ont plus qu'à tricoter des rythmiques et des soli à foison comme ils le font depuis les glorieuses années 70... Quant à Dee on peut compter sur lui pour assurer le show sans faille et même si le maquillage outrancier n'est plus là, le bougre s'agite sur scène comme si les années n'avaient pas de prise sur lui, époustouflant ! La set-liste est à la hauteur de l’événement avec les incontournables "You Can't Stop Rock'n'Roll", "We're Not Gonna Take It", "I Wanna Rock", "S.M.F.", "Burn In Hell"... Les hommages à AJ Pero sont nombreux et très émouvants. Le public de Las Vegas est aux anges. Il est à noter que ce Live est proposé avec la version CD, le DVD et le Blu-Ray, le tout dans un très beau packaging... il ne manque qu'un livret d'accompagnement mais on ne va pas faire les difficiles car le contenu est riche ! Le concert s'accompagne d'échanges avec les musiciens et d'un documentaire passionnant intitulé "The Tougher The Road, The Harder They Rock"... Ce bien bel objet sort sur le label de Lynyrd Skynyrd Loud & Proud, et sont d'ores et déjà annoncés des Live de Kix, Extreme etc. Une excellente initiative qui nous permettra de voir sur scène ces groupes américains qui ne traversent pas ou plus l'Atlantique...

Merci à Roger...

Olivier Carle